Avec plus de 160 licenciés (58 de 4 à 7 ans), le club de judo se porte comme un charme. Le président, Florent Hernandez, ne court pas qu'après les résultats. L'essentiel est aussi ailleurs : « Nous sommes dans une dynamique où, chacun, selon ses capacités et son âge, progresse en groupe et sans brûler les étapes dans un excellent esprit. Certains débutent à 40 ans. » Pour cela, de multiples créneaux sont proposés toute la semaine (pour les handicapés aussi).
Après le départ de Christophe Barbereau, l'un des professeurs, parti vers d'autres horizons professionnels, il a fallu s'organiser. « Si Thierry, professeur historique, assure toujours l'essentiel des séances, nous avons désormais le renfort de Lilian Bauchet, un jeune prometteur du club pour gérer les babys et mini-poussins, deux fois par semaine ». A 18 ans, ce jeune est un pur produit du club avec en lui la fibre éducative. « J'en suis à ma 14^e année de judo ici et à 13 ans, j'ai commencé à enseigner aux côtés des autres professeurs. J'aime transmettre ma passion », explique Lilian, en deuxième année de Staps à Orléans. Durant cette année, il doit effectuer un stage sur une saison complète : « Pour moi c'est un grand plaisir d'enseigner dans mon club auprès des baby (4-5 ans). On agit sur la motricité, l'esprit de la discipline, les règles de vie en développant leurs facultés de compréhension. » Le judo est même conseillé par certains médecins pour canaliser des jeunes. « Normalement, on n'est pas là pour ça, mais effectivement le judo permet aux perturbants d'être moins perturbés », lance Lilian. Le jeune Mérois, ceinture noire deuxième dan, est aussi dans le club France en ju-jitsu. Il vient de signer une troisième place à l'Open national de Metz. Calme, ferme sans jamais élevé la voix, Lilian a déjà du charisme, signe des grands éducateurs.