Extrait de la NR publié le 05/05/2018

 

 

 

 

Enrayer la baisse de licenciés et préparer l’avenir

 

Samedi dernier se déroulait au pôle jeunesse de Mer l’assemblée générale du comité départemental de judo, présidé par Daniel Fauvinet et regroupant vingt-deux clubs de judo, un de kendo et un d’iaïdo.
L’année 2017 a été marquée par la mise en place à mi-temps de Fabien Alphonse, chargé de missions de techniques fédérales avec l’aide financière de la fédération, du conseil régional et pour un an du conseil départemental. « C’est un grand soulagement pour nous avec la prise en charge de l’organisation des compétitions, des stages, des formations et d’une partie du travail administratif », confie Daniel Fauvinet.
Ce renfort a donc pu animer, avec les autres clubs, des animations poussins, des critériums benjamins, des stages benjamins et minimes, des animations pour les juniors et seniors, des journées féminines, des stages katas et ju-jitsu, des plateformes techniques et de formation (arbitres et commissaires sportifs)… bref : créer une dynamique notamment chez les jeunes, la priorité du comité. « C’est une grande satisfaction pour nous de voir tous ces judokas, petits et grands, échanger et partager ces instants sur les tatamis », poursuit le président du comité, très investi. Et il faudrait que cette dynamique franchisse encore un pas car le facteur qui inquiète les dirigeants, c’est la baisse régulière des licenciés. « Nous avons vu la mise en sommeil d’un club et perdu quatre cents licenciés en deux ans. Ce fait pourrait entraîner une baisse de la subvention du conseil départemental et des ristournes fédérales basées sur le nombre de licenciés. Cela signifie une baisse des cotisations clubs, donc des ressources du comité. »
Un constat certes, mais quelles solutions pour redresser la barre ? « Souhaitons que la remise en question des rythmes scolaires permettra aux jeunes ayant plusieurs activités de revenir vers nos clubs. Faisons le nécessaire pour offrir à nos licenciés ce qu’ils viennent chercher au sein des clubs. » Et puis il y a la position de l’État, pas du tout au goût du patron du judo loir-et-chérien : « Au travers du CNDS, il dévoie l’aide au sport vers l’emploi, l’intégration et la santé. Même l’aide à la formation au travers de la ligue est supprimée. Le CNOSF n’a pas réagi très rapidement et notre région applique aveuglément les orientations ministérielles. Et les réflexions engagées sur la gouvernance du sport français ne sont pas pour nous. »
Pour 2018, le comité départemental repart sur l’essentiel des animations avec une économie de plus de 5.000 € pour assurer l’avenir. D’autant plus que le président a annoncé le départ des membres du bureau dans deux ans. Le message est clair.
Le Loir-et-Cher compte 2.095 judokas licenciés, 1.039 hommes et 407 femmes en moins de 18 ans, 404 hommes et 246 femmes en plus de 18 ans.